Une ventilation efficace est essentielle pour assurer une bonne qualité de l'air au sein de votre logement et éviter des problèmes d’humidité dans votre habitation. Les systèmes de Ventilation Mécanique Contrôlée (VMC) jouent un rôle crucial en renouvelant l'air intérieur de manière continue.
Parmi les options disponibles, on distingue principalement la VMC simple flux et la VMC double flux. La VMC simple flux assure uniquement l’extraction de l’air vicié alors que la VMC double flux assure à la fois l'extraction de l'air vicié mais également l'insufflation de l'air neuf. Une question se pose alors : laquelle choisir ?
Nos ingénieurs thermiciens ont comparé pour vous ces deux systèmes en termes de fonctionnement, avantages, inconvénients, coûts et critères de choix, afin de vous aider à déterminer la solution la mieux adaptée à votre logement.
Pourquoi installer une VMC ?
Installer une VMC est primordial voire même impératif pour votre santé et celle de votre logement.
En effet, nos modes de vie émettent de plus en plus de vapeur d’eau (douche, cuisine, respiration, ...). Ce surplus de vapeur d’eau doit être évacué, notamment lorsqu’un logement vient d’être isolé (qu’il s’agisse d’une maison ancienne ou d’un bien neuf). Dans ce cas là, le renouvellement d’air est limité au maximum afin d’éviter les infiltrations. D’où l’importance de bien évacuer l’air vicié. C’est ici qu’entre en jeu la VMC.
Elle permet de réguler l'humidité et aide à maintenir un taux d'humidité optimal, prévenant ainsi l'apparition de moisissures et de condensations.
Elle élimine également les polluants intérieurs tels que le dioxyde de carbone (CO₂), les composés organiques volatils (COV) et les particules fines, améliorant ainsi la qualité de l'air intérieur.
Au-delà de la qualité, elle assure un renouvellement constant de l’air ce qui contribue à maintenir une température intérieure agréable. En effet, grâce à un renouvellement de l’air constant et performant, il n’est plus nécessaire d’aérer régulièrement en ouvrant les fenêtres ce qui créé moins de déperdition et améliore donc le confort thermique de votre petit cocon.
Et si vous n’étiez toujours pas convaincu.e, gardez en tête que les réglementations thermiques actuelles (comme la RT 2012 et la RE 2020) imposent des exigences strictes en matière de ventilation. Et bingo : l'installation d'une VMC permet de respecter les normes ! 😎
💡À noter :
L’éligibilité aux aides à rénovation globale est conditionnée à une bonne gestion de la ventilation de votre logement.
Mais alors, comment choisir ma VMC ?
Les différentes VMC : simple et double flux
Avant de vous aider à choisir quelle VMC est adaptée à votre logement, il est important de comprendre ce qui différencie une VMC simple flux d’une VMC double flux.
Fonctionnement d’une VMC simple flux
Comment fonctionne une VMC simple flux ?
La VMC simple flux fonctionne en extrayant l'air vicié (= l’air usée à l’intérieur de votre logement ayant déjà servi) des pièces humides (cuisine, salle de bains, toilettes) grâce à des bouches d'extraction. L'air neuf pénètre dans le logement par des entrées d'air généralement situées sur les menuiseries des pièces de vie (salon, chambres).
Sur le schéma ci-dessous, l’air vicié est représenté en rouge et l’air neuf en bleu.

Quels sont les différents types de VMC simple flux ?
Il existe trois types de VMC simple flux :
- VMC simple flux autoréglable : Le débit d'air est constant et ne varie pas en fonction des conditions intérieures ou extérieures.
- VMC simple flux hygroréglable - Type A : Les bouches d’extractions s’adaptent en fonction de l’hygrométrie de l’air et les entrées ont un flux fixe. Par exemple, lorsque vous prenez votre douche, votre flux d’air va augmenter.
- VMC simple flux hygroréglable - Type B : En complément des bouches d’extractions, le flux d’entrée de l’air s’adapte également en fonction du taux d'humidité intérieur, permettant une ventilation adaptée aux besoins réels du logement.
Que choisir entre une VMC simple flux hygroréglable de type A et B ?
La VMC hygro-B est un système technique sensible, fragile, qui nécessite de l’entretien. Les conditions pour son bon fonctionnement sont peu souvent réunies, notamment lors de travaux de rénovation. Plusieurs points de vigilances sont à garder en tête car le taux d’humidité dans les pièces sèches peut être bas alors que la pièce aura besoin d’un renouvellement fort d’air (exemple avec la présence de systèmes de chauffage qui assèchent l’air). Dans le cas d’une VMC simple flux hygroréglable, veillez donc à ne pas placer des entrées d'air au-dessus des radiateurs et ne pas choisir ce type d’entrée d’air si il y a une PAC air/air.
Les conséquences sur la santé des occupants et la durabilité du bâtiment d’un mauvais renouvellement d’air peuvent être graves. Par conséquent, si ce n’est pas nécessaire, nous préférons ne pas préconiser de VMC hygro B.
Fonctionnement d’une VMC double flux
Comment fonctionne une VMC double flux ?
La VMC double flux est un système plus complet qui assure à la fois l'extraction de l'air vicié et l'insufflation de l'air neuf. Elle est équipée d'un échangeur thermique qui récupère la chaleur de l'air extrait pour réchauffer l'air entrant, réduisant ainsi les pertes énergétiques. De plus, l'air neuf est filtré avant d'être diffusé dans les pièces de vie, améliorant la qualité de l'air intérieur.
Dans le schéma ci-dessous, l’air vicié est représenté en violet et l’air neuf en bleu.
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Quels sont les différents types de VMC double flux ?
Il existe deux types de VMC double flux. Comme pour la VMC double flux centralisée classique, il est possible d’installer une VMC double flux décentralisée. Le principe est toujours de récupérer les calories de l'air intérieur extrait pour les transférer à l'air extérieur avant de l'insuffler, afin de réduire les déperditions thermiques dues à ce renouvellement d'air.
Mais à la différence de la VMC double flux centralisée, ici l'extraction et le soufflage se font par un unique module, installé dans une pièce du logement. Cet extracteur double flux, traversant le mur extérieur, assure à la fois le flux entrant (avec filtrage) et le flux sortant (avec transfert de l'énergie thermique). Plusieurs modules doivent donc être installés, afin que chaque pièce soit ventilée pour garantir le renouvellement d'air complet de tout le logement. Cette installation est très spécifique et est très rarement recommandée.
Dans la suite de cet article, nous parlerons donc exclusivement de VMC double flux centralisé.
Quel prix pour une VMC simple et VMC double flux ?
Le coût d'une VMC (qu'elle soit à simple ou double flux) dépend forcément de plusieurs éléments :
- Du type de VMC : autoréglable ou hygroréglable.
- La taille du logement : Le nombre de bouches d’extraction à prévoir influe en fonction de la taille du logement. Dans certains cas, il est même parfois nécessaire de prévoir plusieurs blocs.
- La main-d’œuvre : Les tarifs des artisans varient selon la région et l’ampleur des travaux à réaliser selon votre logement.
- Les aides financières : Des subventions comme les CEE et MaPrimeRénov’ peuvent alléger le coût de mise en place de votre VMC.
Voici un tableau récapitulatif des prix pour une VMC simple flux et une VMC double flux pour vous donner un ordre de grandeur :
Une différence de prix conséquente, d’où l’importance de bien vous renseigner en amont avant de prendre votre décision.
- Ne pas écraser ou perforer les gaines lors de l’installation,
- Ne pas créer de points bas,
- Éviter les surlongueurs,
- Ne pas faire de coudes de plus de 45°,
- Utiliser des gaines isolées hors volume chauffé pour éviter la condensation,
- Suspendre le bloc moteur de la VMC dans les combles ou le coffrer avec un système antivibratile isolé pour éviter les vibrations et le bruit,
- Prévoir une sortie en toiture ou sur la façade pour l’extraction,
- Détalonner vos portes entre 1 cm et 2 cm dans la cuisine pour laisser circuler l’air,
- Installer les bouches d’extraction dans les pièces humides (cuisine, salle de bain, WC…).
- Installer les grilles d’entrée d’air sur les fenêtres (neuves ou existantes) ou sur les coffres des stores extérieurs dans les pièces sèches (salon, chambre, ...) et ne pas en mettre dans les pièces humides (cuisine et salle de bain),
Les bonnes pratiques d’installation d’une VMC simple flux
Dans le cas d’une VMC simple flux, vous aurez besoin uniquement des bouches d’extraction et des entrées d’air sur les menuiseries. Il faudra également penser à remplacer le bloc et les bouches à débit constant par des modèles à débit variable pour une VMC hygro A..
Les bonnes pratiques d’installation d’une VMC double flux
L’installation d’une VMC double flux est plus complexe car elle nécessite un réseau de gaines bien conçu et un échangeur thermique.
Il est également nécessaire de réaliser un test de l’étanchéité à l’air car le pré-requis pour l’installation est de rester en dessous de Q4Pa = 1 m3/h/m.
Nous vous conseillons vivement de faire appel à un professionnel dans ce cas-là qui pourra vous garantir des performances optimales de votre VMC double flux.
Comment entretenir sa VMC ?
Afin de maximiser l’impact de l’installation et les performances de votre VMC, nous vous conseillons de nettoyer vos bouches d’extraction tous les 6 mois.
Dans le cas d’une VMC double flux, pensez également à :
- Nettoyer et remplacer vos filtres tous les 6 mois
- Vérifier l’échangeur thermique ainsi que vos gaines tous les ans.
Comparatif VMC simple flux vs double flux : laquelle choisir ?
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