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La résistance thermique est un indicateur fondamental en rénovation énergétique. C’est un des paramètres clés lors du choix de votre isolant. Elle évalue la capacité d’un matériau à freiner la chaleur, ce qui vous permettra de choisir le meilleur matériau pour votre logement et de vous sentir bien chez vous, été comme hiver ! 

Dans cet article, nous allons vous expliquer le plus simplement possible ce qu’est la résistance thermique et son importance dans la rénovation de votre habitat.

Qu’est-ce que la résistance thermique ?

Concrètement, la résistance thermique est l’indicateur qui évalue la capacité d’un matériau à freiner la chaleur. Plus elle est élevée, plus le matériau est isolant et vous permettra de bloquer la chaleur afin qu’elle ne pénètre votre logement. À l’inverse en hiver, on bloque la chaleur à l’intérieur du logement pour ne pas qu'elle s'échappe.

C’est donc un critère indispensable à prendre en compte lors du choix de votre isolant pour ne pas souffrir de la chaleur en plein été. 

À titre d’information, voici comment est calculée la résistance thermique : R = e / λ

  • e correspond à l’épaisseur de l’isolant (en mètres)
  • λ est la conductivité thermique du matériau (en W/m.K)

L’unité de R est le m².K/W. Une valeur R élevée signifie que le matériau isole bien.

Ainsi, une maison bien isolée conserve mieux la chaleur en hiver et reste plus fraîche en été.

À quoi sert la résistance thermique dans un projet de rénovation ?

La résistance thermique est un indicateur central dans toute démarche de rénovation énergétique.

Elle permet avant tout de comparer objectivement la performance isolante des matériaux : plus la valeur R est élevée, plus l’isolant est efficace pour limiter les déperditions de chaleur. C’est donc un outil essentiel pour orienter les choix techniques.

La résistance thermique permet également de choisir un isolant adapté à chaque paroi : on ne demandera pas les mêmes performances pour une toiture (zone très exposée aux pertes thermiques) que pour un plancher bas ou un mur.

Enfin, la résistance thermique est un critère exigé pour obtenir des aides financières comme MaPrimeRénov’ ou les primes CEE. Ces dispositifs imposent des seuils minimaux selon les postes de travaux. Ces seuils doivent être atteints et validés par des professionnels qualifiés RGE, avec des matériaux certifiés (par exemple, par un certificat ACERMI).

Les autres indicateurs techniques à connaître

Il est important de rappeler que la résistance thermique ne suffit pas à elle seule pour garantir la performance globale d’un projet. Un isolant très performant sur le papier peut perdre en efficacité s’il est mal posé (présence de ponts thermiques), s’il n’est pas adapté à l’environnement humide (mauvaise gestion de la vapeur d’eau), ou s’il présente un déphasage thermique insuffisant (inconfort en été).

Voici les indicateurs à garder en tête lorsque vous réalisez le choix de votre isolant : 

  • La résistance thermique (R) : plus c’est élevé, mieux c’est
  • La conductivité thermique du matériau (λ) : plus ça diminue, mieux c’est
  • La performance globale de la paroi (U) 
  • La perméabilité à la vapeur d’eau (mu) : qui permet d’évaluer la gestion de l’humidité
  • Le déphasage thermique : il s’agit du temps que met la chaleur à traverser un isolant (confort d’été) donc plus la valeur est élevé, mieux c’est

Le choix d’un isolant doit donc prendre en compte l’ensemble de ses caractéristiques (conductivité thermique, perméabilité, déphasage, densité, impact environnemental) et être intégré dans une réflexion globale, validée par un audit énergétique.

Les erreurs fréquentes à éviter avec la résistance thermique

Même avec un excellent isolant sur le papier, une mauvaise mise en œuvre peut anéantir tous les bénéfices attendus. Voici les principales erreurs à éviter pour garantir une rénovation efficace et durable :

1. Choisir un isolant très performant mais mal posé

Un matériau doté d’une forte résistance thermique (R élevé) ne peut pas remplir son rôle si la pose est bâclée. Les défauts d’étanchéité, les joints mal réalisés ou les coupures d’isolant créent ce qu’on appelle des ponts thermiques, des zones de faiblesse par lesquelles la chaleur s’échappe. Cela diminue fortement l’efficacité de l’isolation, tout en générant des zones froides où la condensation peut apparaître.

2. Oublier le pare-vapeur ou en choisir un inadapté

Lorsqu’on isole un mur ou une toiture par l’intérieur, la gestion de la vapeur d’eau est cruciale. Sans pare-vapeur adapté, l’humidité intérieure peut migrer dans l’isolant, s’y condenser, et provoquer moisissures, dégradations et baisse de performance. Le choix et la position du pare-vapeur doivent être adaptés à la paroi et au climat local. Cette erreur est encore fréquente dans les rénovations menées sans accompagnement technique.

3. Limiter l’épaisseur pour des raisons esthétiques ou techniques

Dans certains projets, notamment en rénovation intérieure, on sacrifie parfois l’épaisseur d’isolant pour ne pas "perdre de surface habitable" ou pour éviter de rehausser les sols ou les encadrements. Résultat : un R trop faible, une isolation moins efficace, et donc des économies moindres sur la facture de chauffage. Il vaut mieux adapter le projet que rogner sur la performance.

4. Ne pas faire appel à un professionnel qualifié

Un artisan non certifié RGE ou peu formé aux exigences de la rénovation énergétique peut poser un isolant sans respecter les règles de l’art : mauvaise découpe, mauvais calepinage, absence de traitement des points singuliers… Ces défauts invisibles au premier abord compromettent la performance globale. En faisant appel à un professionnel RGE, vous avez l’assurance que les matériaux seront choisis et mis en œuvre conformément aux normes, ce qui est également indispensable pour bénéficier des aides financières.

La bonne pratique : réaliser un audit énergétique

Lors d’un audit énergétique, les valeurs R sont analysées par poste (murs, planchers, toiture...). Cela permet de :

  • Hiérarchiser les travaux les plus efficaces
  • Optimiser les scénarios de rénovation
  • Prévoir l’impact sur le DPE futur
  • Justifier l’accès aux aides (MaPrimeRénov’ Parcours accompagné)

Chez Ithaque, l’audit permet de s’assurer que chaque paroi atteint ou peut atteindre la résistance thermique nécessaire.

Résistance thermique et aides financières

Pour être éligible aux subventions publiques, certains seuils de R sont imposés :

  • Isolation des combles perdus : R ≥ 7 m².K/W
  • Isolation des murs par l’intérieur : R ≥ 3,7 m².K/W
  • Isolation des murs par l’extérieur : R ≥ 4,4 m².K/W
  • Plancher bas : R ≥ 3 m².K/W

Ces exigences sont énoncées dans les fiches d’opération MaPrimeRénov’ ou CEE. Pour garantir la conformité, les matériaux doivent disposer d’un certificat ACERMI, qui atteste la valeur R.

Quelle résistance thermique viser pour votre logement ?

Quelle résistance thermique viser selon les parois ?

Voici les valeurs minimales recommandées :

Paroi Résistance thermique recommandée (R en m².K/W)
Combles perdus > 7
Toiture rampants 6 à 7
Murs intérieurs > 3,7
Murs extérieurs > 4,4
Plancher bas 3 à 4

Quelle résistance thermique selon les matériaux isolants ?

Voici quelques exemples de matériaux et leur R moyen pour 10 cm d’épaisseur :

Matériau Résistance thermique R (pour 10 cm) Conductivité thermique λ (W/m·K)
Polyuréthane 4,5 0,022
Laine de roche 2,7 0,037
Fibre de bois 2,6 0,038
Ouate de cellulose 2,9 0,034

Pour atteindre un R > 7 (combles), il faut donc 26 à 30 cm d’isolant selon le matériau. Les isolants biosourcés comme la fibre de bois ou la ouate de cellulose sont écologiques, performants et adaptés à la rénovation.

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