Les annonces récentes concernant MaPrimeRénov’ ont suscité de nombreuses interrogations parmi les ménages qui envisagent une rénovation énergétique. Le parcours « projet d’ampleur », conçu pour favoriser les rénovations globales avec un gain énergétique significatif, traverse une phase de transition.
Suspension des dépôts, nouvelles conditions d’éligibilité, reprise progressive : autant de signaux qui traduisent une volonté de l’État de mieux encadrer le dispositif et d’en cibler l’impact.
MaPrimeRénov’ « projet d’ampleur » : une refonte nécessaire
Le guichet dédié aux rénovations globales a été temporairement interrompu à l’été 2025, face à un volume record de demandes et à la détection de pratiques frauduleuses. Sa réouverture est fixée au 30 septembre 2025, mais elle se fera sous un régime beaucoup plus sélectif.
Les nouvelles règles établissent un cadre resserré :
- un maximum de 13 000 dossiers instruits d’ici fin 2025, avec une priorité accordée aux ménages les plus modestes ;
- un ciblage strict sur les logements individuels classés E, F ou G au DPE (les passoires thermiques) ;
- des plafonds de travaux subventionnables situés entre 30 000 et 40 000 € selon la performance atteinte ;
- la suppression du bonus de 10 % lié à la sortie de passoire, dans un souci de simplification et de recentrage.
Ces choix reflètent une orientation claire : concentrer l’effort public sur la rénovation des logements les plus énergivores et des ménages en situation de précarité énergétique.
Le parcours « monogeste » reste ouvert
Contrairement au parcours global, le dispositif « geste par geste » demeure accessible pour toutes les catégories de revenu en 2025. Il permet aux ménages de financer des interventions ciblées, avec des barèmes confirmés pour l’année : installation d’une pompe à chaleur air/eau, chauffe-eau solaire, VMC double flux ou encore remplacement des menuiseries par du double vitrage performant.
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Si ce parcours peut constituer une première étape, il ne remplace pas la cohérence d’un projet global. Un audit énergétique reste la meilleure base pour hiérarchiser les travaux, mesurer leur efficacité et vérifier les aides mobilisables.
Des financements complémentaires toujours disponibles
MaPrimeRénov’ n’est pas le seul levier. D’autres dispositifs structurent durablement le financement des rénovations :
- Les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE), attribués par les fournisseurs d’énergie, financent l’isolation et l’installation d’équipements performants.
- L’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ), qui permet d’emprunter jusqu’à 50 000 € sur 20 ans sans intérêts, reste cumulable avec MaPrimeRénov’ et les CEE.
- La TVA réduite à 5,5 %, applicable à la majorité des travaux de rénovation énergétique.
- Les aides locales, déployées par certaines collectivités, qui peuvent représenter un appui financier non négligeable.
La bonne articulation de ces financements permet de réduire considérablement le reste à charge, à condition d’être accompagnée par un professionnel maîtrisant ces dispositifs.
Des bénéfices qui vont au-delà des aides
Les évolutions réglementaires n’altèrent pas les avantages fondamentaux de la rénovation énergétique :
- Confort accru : une maison mieux isolée limite les pertes de chaleur l’hiver, réduit la surchauffe l’été et améliore la qualité de l’air grâce à une ventilation adaptée.
- Valorisation du patrimoine : le DPE est devenu un critère central dans les transactions et mises en location. Les biens mal classés se déprécient, tandis qu’une rénovation bien conduite peut préserver ou augmenter la valeur d’un logement.
- Anticipation réglementaire : les normes énergétiques vont continuer à se durcir. Mieux vaut investir dès aujourd’hui que subir demain des contraintes plus coûteuses.
En conclusion : une période de transition à préparer avec méthode
La réouverture encadrée du parcours « projet d’ampleur » à l’automne 2025 marque une reprise prudente, concentrée sur les ménages modestes et les logements les plus énergivores. Si ce dispositif reste limité en volume, d’autres leviers comme le « monogeste », les CEE, l’éco-PTZ ou les aides locales demeurent pleinement actifs.
Dans ce contexte mouvant, chaque projet doit être soigneusement préparé. L’audit énergétique constitue le socle pour définir un plan cohérent, estimer les gains attendus et sécuriser l’accès aux financements. L’ingénierie de maîtrise d’œuvre assure ensuite la traduction concrète du projet, de la consultation des entreprises jusqu’au suivi de chantier.
Chez Ithaque, nos ingénieurs thermiciens accompagnent les particuliers et les copropriétés dans cette démarche : analyse, scénarios de rénovation, pilotage technique et accompagnement administratif. Plus que jamais, la rénovation énergétique reste un investissement durable au service du confort, des économies d’énergie et de la valorisation immobilière.
