En matière de rénovation énergétique, l’isolation de l’enveloppe du logement est souvent prioritaire. Mais un autre levier, plus discret, peut aussi réduire significativement les déperditions : le calorifugeage des tuyaux de chauffage, du ballon ECS ou d’eau chaude sanitaire.
Ce geste simple mais stratégique permet d’optimiser le rendement de votre installation, et de limiter les pertes de chaleur inutiles. Découvrons ensemble en quoi il consiste, où il est pertinent, son coût et pourquoi l’intégrer dans une rénovation globale.
Qu’est-ce que le calorifugeage ?
Le calorifugeage désigne l’action d’isoler thermiquement les tuyaux qui transportent de l’eau chaude ou du chauffage.
Cette opération consiste à poser des manchons isolants autour de la tuyauterie, généralement fabriqués en mousse de polyéthylène, en laine de verre ou sous forme de coquilles préformées.
L’objectif est de conserver un maximum de chaleur tout au long du parcours de l’eau entre la chaudière et les différents points d’usage du logement.
Pourquoi calorifuger vos tuyaux ?
Lorsqu’ils traversent des zones non chauffées (comme une cave, un garage ou un grenier), les tuyaux de chauffage peuvent perdre jusqu’à 15% de chaleur (selon Hellio), ce qui représente une dépense énergétique inutile.
Un bon calorifugeage permet donc de limiter ces pertes, améliorant directement le rendement du système de chauffage. En maintenant l’eau chaude à température optimale jusqu’au point de diffusion, il réduit également la consommation énergétique globale et donc la facture de chauffage.
Le calorifugeage a aussi l’avantage de réduire les risques de condensation et de corrosion sur les tuyaux dans les zones non chauffées, ce qui participe à prolonger la durée de vie des installations.
Où le calorifugeage est-il pertinent ?
Le calorifugeage est particulièrement recommandé pour les tuyaux situés dans des espaces non chauffés, comme les caves, les garages ou les sous-sols. Il est également très utilisé en copropriété, notamment pour l’isolation des colonnes montantes de chauffage.
Dans les maisons anciennes ou partiellement rénovées, il constitue une intervention accessible et rapide, qui complète efficacement les autres travaux d’isolation thermique.
Quels matériaux choisir pour le calorifugeage ?
Le choix du matériau dépend de plusieurs critères : performance thermique, tenue à l’humidité, encombrement ou coût.
Les matériaux les plus couramment utilisés sont :
- La mousse de polyéthylène (souple, bon marché),
- La laine de verre (plus performante, mais plus volumineuse),
- Les manchons préformés qui s’adaptent aux différentes sections de tuyaux.
Il est important de noter que les matériaux biosourcés sont encore peu présents sur ce type d’usage malheureusement, car mieux adaptés à l’isolation de l’enveloppe du bâtiment.
Quel est le prix d’un calorifugeage en 2025 ?
Le prix moyen d’un calorifugeage se situe autour des 1000€ par jour d’intervention.
Ce coût dépend notamment de la longueur et du diamètre des tuyaux à isoler, de leur accessibilité (souterrain, combles, hauteur...) et du type d’isolant choisi.
C’est une intervention relativement peu coûteuse au regard des économies qu’elle peut engendrer sur le long terme.
Existe-t-il des aides pour financer le calorifugeage ?
Plusieurs dispositifs peuvent alléger le coût d’un calorifugeage :
- La Prime CEE est accessible notamment en copropriété ou dans le cadre d’une rénovation globale.
- MaPrimeRénov’ rénovation d’ampleur peut également être mobilisée si le calorifugeage est intégré dans un bouquet de travaux.
- À cela s’ajoutent une TVA réduite à 5,5 % si les travaux sont réalisés par un professionnel, et des aides locales possibles selon les régions. Pour vérifier votre éligibilité, vous pouvez consulter le site France Rénov’.
Pourquoi intégrer le calorifugeage dans une rénovation globale ?
Le calorifugeage prend tout son sens lorsqu’il est pensé en complément d’autres travaux d’isolation (combles, murs, planchers) ou de changement de système de chauffage.
En limitant les déperditions sur le réseau, il permet de tirer pleinement parti d’une pompe à chaleur ou d’une chaudière à condensation.
Faut-il réaliser un audit avant de calorifuger ?
Réaliser un audit énergétique est vivement conseillé avant d’entreprendre un calorifugeage, surtout si d’autres travaux sont envisagés.
L’audit permet d’identifier précisément les déperditions thermiques prioritaires, de vérifier la pertinence du système de chauffage en place, et de proposer des scénarios de travaux cohérents.
Chez Ithaque, nos audits sont menés par des ingénieurs thermiciens, et proposent jusqu’à 3 scénarios d’intervention personnalisés. Cela permet d’optimiser les gains énergétiques tout en respectant les exigences des dispositifs d’aide comme MaPrimeRénov’ (en cas d’éligibilité).
