Pont thermique : définition, impacts et solutions

Selon l’Ademe (Agence de la transition énergétique), les ponts thermiques sont responsables d’environ 9 % des pertes de chaleur dans un logement ancien. Souvent négligés lors d’une rénovation énergétique, ils ont pourtant un impact sur votre confort, vos économies d’énergie et peuvent être à l’origine de certaines pathologies du bâtiment. Alors, qu’est-ce qu’un pont thermique concrètement ? Comment les traiter efficacement ? C’est ce qu’Ithaque vous propose de découvrir dans ce guide. 

Qu’est-ce qu’un pont thermique dans une maison ?

Définition du pont thermique

Un pont thermique est une zone de discontinuité dans l’isolation d’un bâtiment. Ces points de rupture dans l’enveloppe isolante se situent principalement au niveau des jonctions entre les éléments de construction. 

On les trouve généralement dans les zones suivantes : 

• jonctions murs/dalle ; 
• jonctions murs/toiture ; 
• angles des murs ; 
• autour des ouvertures (fenêtres, portes, baies vitrées…) ; 
• balcons…

Quelle différence entre un pont thermique linéique et ponctuel ?

Un pont thermique peut être linéique ou ponctuel. Lorsqu’il est linéique, il se manifeste le long d'une ligne, typiquement à la jonction de deux parois (mur/plancher, par exemple). De son côté, le pont thermique ponctuel est localisé sur un point précis, souvent à l'intersection de trois parois (angle de pièce, par exemple). 

Pourquoi les ponts thermiques sont-ils un problème ?

Les ponts thermiques peuvent causer différents problèmes dans votre logement : 

• Perte de performance énergétique : en créant des fuites de chaleur en hiver et des entrées de chaleur en été, les ponts thermiques augmentent inutilement votre consommation de chauffage et de climatisation (ce qui se répercute sur vos factures d’énergie !) ;
  
  
• Inconfort thermique : ils peuvent créer une sensation de parois froides ou de courants d’air, ce qui nuit à votre confort d’hiver, tandis qu’ils contribuent à l’effet de surchauffe de votre logement en été ;
  
  
• Risque de condensation et moisissures : les ponts thermiques provoquent de la condensation et de l’humidité, ce qui favorise l’apparition de moisissures, nuisibles à votre santé et accélérant la dégradation du bâti ;
  
  
• Impact sur le DPE et la valorisation du bien immobilier : puisqu’ils sont source de déperdition de chaleur, les ponts thermiques peuvent avoir une incidence sur le DPE (diagnostic de performance énergétique) de votre logement et sur sa valorisation en cas de vente. 

Comment identifier un pont thermique ?

Reconnaître les signes visibles

Certains signes visibles peuvent vous aider à identifier un pont thermique. Si vous constatez des tâches d’humidité, des moisissures en angle de vos pièces ou une condensation localisée, il y a fort à parier que votre logement est en proie aux ponts thermiques. 

Réaliser un audit énergétique

Le meilleur moyen de confirmer la présence de ponts thermiques est de réaliser un audit énergétique de votre logement, avec un bureau d’études comme Ithaque. Lors de sa visite, l’auditeur analysera vos parois à l’aide d’une caméra infrarouge. Il pourra ainsi établir un diagnostic fiable et vous proposer des solutions de rénovation adaptées. 

Quelles solutions pour traiter les ponts thermiques en rénovation ?

Pour traiter les ponts thermiques, plusieurs solutions de rénovation peuvent être mises en œuvre. En effet, les recommandations de votre audit énergétique peuvent porter sur : 

• l’isolation thermique par l’extérieur (ITE) : c’est la solution la plus efficace contre les ponts thermiques. Elle consiste à envelopper l’extérieur de votre logement d’une couche isolante continue, supprimant les ponts thermiques présents au niveau des jonctions (mur/plancher et mur/toiture) ;
  
  
• les rupteurs de pont thermique : en cas de réfection lourde, des éléments isolants (appelés rupteurs) peuvent être déployés au niveau des jonctions structurelles (entre une dalle de balcon et le plancher intérieur, par exemple) ;
  
  
• l’isolation sous dalle ou du plafond de cave : si les ponts thermiques sont situés au niveau du plancher bas, un isolant peut être inséré au niveau du plafond du sous-sol ou au-dessus du plancher de la pièce de vie ;
  
  
• la reprise des encadrements de fenêtres et coffres de volets roulants : certaines solutions spécifiques permettent de réduire les ponts thermiques situés au niveau des parois vitrées existantes (remplacement des joints défectueux, mise en place de membranes d’étanchéité…). 

Traitement des ponts thermiques : pourquoi se faire accompagner par un bureau d’étude thermique ?

Si vous souhaitez traiter les ponts thermiques de votre logement en engageant sa rénovation, l’accompagnement par un bureau d’étude thermique est vivement conseillé. 

D’abord, cet accompagnement vous permet d’éviter les erreurs de conception ou les traitements partiels qui pourraient compromettre l’efficacité de votre projet. L’intervention d’un thermicien vous permettra d’identifier les zones de ponts thermiques de votre logement avec précision et de les traiter dans le cadre d’un scénario de travaux cohérent. 

Cette approche globale et structurée vous aidera à atteindre un gain énergétique optimal, grâce à un bouquet de travaux efficace. Dans ces conditions, vous pourrez être éligible aux aides financières à la rénovation énergétique les plus importantes (telles que MaPrimeRénov' Parcours Accompagné).

En résumé, les ponts thermiques peuvent être un maillon faible de l’habitation qu’il ne faut pas négliger. Ils sont la source de factures énergétiques élevées, d’inconfort et peuvent avoir un impact sur votre DPE. Pour les identifier et les traiter efficacement, vous pouvez faire appel à Ithaque, bureau d’étude certifié MAR (Mon Accompagnateur Rénov’) : notre équipe se chargera de la réalisation de votre audit énergétique et vous accompagnera tout au long de votre projet.